lundi 31 décembre 2012

vigilance démocratique



À la lumière des évolutions politique dans les pays arabe qui ont connu des mouvements de révolte débuchant sur le changement des régimes en place et en pleine transition, il devient clair que la stratégie des intégristes est un tout indivisible. Elle consiste en la stratégie du forceps. L’intégrisme agit en totale complémentarité tactique, collationné par le résultat de la fourberie de son discours. Cela lui permet d’agencer des formes d’action multiples. Il renonce pragmatiquement  à son concept d’état théocratique pour un état civil pour éviter de parler d’état démocratique. Et il est d’autant plus à l’aise maintenant qu’il a un pied dans le pouvoir, pour le tétaniser de l’intérieur, un pied dans l’opposition pour  tétaniser les forces démocratiques de l’extérieur. Il agit en combinant différentes formes d’action mis en œuvre par différents acteurs y compris par des  forces dites progressistes pour faire échec au contenu historique de cette transition et pour la faire déboucher sur la « solution islamique ». Aujourd’hui la question des droits de l’homme constitue le cheval de Troie
Aujourd’hui, l’intégrisme se redéploie confiant du probable succès de sa stratégie. La seule distinction entre modérés et radicaux est que les radicaux avancent à découvert affichant clairement leurs projet rejetant la démocratie, tandis que les modérés avancent masqués, à pas feutrés parle de démocratie mais tirent avantage de la pression des radicaux. Ce qui l’oblige et lui permet en même temps de moduler le niveau de la pression terroriste qu’il met au service de la cause qui est la sienne, l’essentiel étant pour lui de maintenir le terrorisme comme épée de Damoclès, comme menace sur la société , Il a la certitude que le temps travaille pour lui.
La persistance  du terrorisme n’est pas artificielle, les islamistes modérés en tirent profit autant que les radicaux. En même temps que la pratique de la souplesse tactique et de l’entrisme, les radicaux en tire aussi profit, il s’agit pour le terrorisme islamiste de maintenir la pression terroriste. Les éléments qui ont joué la carte électorale peuvent verser dans le terrorisme devant leur échec, tandis que d’autres éléments, déjà dans le terrorisme, se trouvant devant la même impasse, peuvent renoncer et se fondre, tactiquement, dans la stratégie du pouvoir. D’autant que la logique du compromis constitue un facteur de désorientation et de blocage qui empêche des progrès plus décisifs, et donne au terrorisme plus de chance pour sa survie et à la crise plus de chance de se perpétuer, et par elle le pouvoir qui la générée qui est prêt à accepter un seuil de nuisance terroriste qui piégerait la société et le camp démocratique dans une position de retenue vis-à-vis de lui
 À la différence de  1991 l’électorat des islamistes  qui a été, pour l’essentiel, exercé un « vote-sanction » travaille au corps par les islamistes cède la place à un électorat plus affermi idéologiquement. Cet électorat, de plus en plus jeune, est essentiellement le produit d’un système idéologique édifié sur les fondements des appareils idéologiques d’Etat, essentiellement les conceptions rentières bazaristes et informel  de l’économie, institutions religieuses, scolaires, médias lourds, etc… le potentiel électoral des islamistes ne peut être endiguée indéfiniment par le moyen d’une fraude massive, systématique et généralisée, révélant un refus de mener le combat sur le terrain politique, idéologique, culturel et institutionnel.
L’argument utilisé par le pouvoir et certains démocrates pour justifier le compromis avec l’islamisme est que ce dernier est tellement réduit à résipiscence qu’il est désormais maîtrisable politiquement. S’il en était ainsi, pourquoi ne pas lui faire consommer son échec en le disqualifiant, pourquoi lui accorder alors la possibilité de se réaffirmer électoralement, et pourquoi user d’une fraude à grande échelle pour enrayer la menace qu’il fait peser à son niveau critique ?

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