À la lumière des évolutions politique dans les pays arabe
qui ont connu des mouvements de révolte débuchant sur le changement des régimes
en place et en pleine transition, il devient clair que la stratégie des
intégristes est un tout indivisible. Elle consiste en la stratégie du forceps.
L’intégrisme agit en totale complémentarité tactique, collationné par le
résultat de la fourberie de son discours. Cela lui permet d’agencer des formes
d’action multiples. Il renonce pragmatiquement
à son concept d’état théocratique pour un état civil pour éviter de
parler d’état démocratique. Et il est d’autant plus à l’aise maintenant qu’il a
un pied dans le pouvoir, pour le tétaniser de l’intérieur, un pied dans
l’opposition pour tétaniser les forces
démocratiques de l’extérieur. Il agit en combinant différentes formes d’action mis
en œuvre par différents acteurs y compris par des forces dites progressistes pour faire échec
au contenu historique de cette transition et pour la faire déboucher sur la
« solution islamique ». Aujourd’hui la question des droits de l’homme
constitue le cheval de Troie
Aujourd’hui,
l’intégrisme se redéploie confiant du probable succès de sa stratégie. La seule
distinction entre modérés et radicaux est que les radicaux avancent à découvert
affichant clairement leurs projet rejetant la démocratie, tandis que les
modérés avancent masqués, à pas feutrés parle de démocratie mais tirent
avantage de la pression des radicaux. Ce qui l’oblige et lui permet en même
temps de moduler le niveau de la pression terroriste qu’il met au service de la
cause qui est la sienne, l’essentiel étant pour lui de maintenir le terrorisme
comme épée de Damoclès, comme menace sur la société , Il a la certitude que le
temps travaille pour lui.
La persistance du terrorisme n’est pas artificielle, les
islamistes modérés en tirent profit autant que les radicaux. En même temps que
la pratique de la souplesse tactique et de l’entrisme, les radicaux en tire
aussi profit, il s’agit pour le terrorisme islamiste de maintenir la pression
terroriste. Les éléments qui ont joué la carte électorale peuvent verser dans
le terrorisme devant leur échec, tandis que d’autres éléments, déjà dans le
terrorisme, se trouvant devant la même impasse, peuvent renoncer et se fondre,
tactiquement, dans la stratégie du pouvoir. D’autant que la logique du
compromis constitue un facteur de désorientation et de blocage qui empêche des
progrès plus décisifs, et donne au terrorisme plus de chance pour sa survie et
à la crise plus de chance de se perpétuer, et par elle le pouvoir qui la
générée qui est prêt à accepter un seuil de nuisance terroriste qui piégerait
la société et le camp démocratique dans une position de retenue vis-à-vis de
lui
À la différence de 1991 l’électorat des islamistes qui a été, pour l’essentiel, exercé un
« vote-sanction » travaille au corps par les islamistes cède la place
à un électorat plus affermi idéologiquement. Cet électorat, de plus en plus
jeune, est essentiellement le produit d’un système idéologique édifié sur les
fondements des appareils idéologiques d’Etat, essentiellement les conceptions
rentières bazaristes et informel de
l’économie, institutions religieuses, scolaires, médias lourds, etc… le
potentiel électoral des islamistes ne peut être endiguée indéfiniment par le
moyen d’une fraude massive, systématique et généralisée, révélant un refus de
mener le combat sur le terrain politique, idéologique, culturel et
institutionnel.
L’argument
utilisé par le pouvoir et certains démocrates pour justifier le compromis avec
l’islamisme est que ce dernier est tellement réduit à résipiscence qu’il est
désormais maîtrisable politiquement. S’il en était ainsi, pourquoi ne pas lui
faire consommer son échec en le disqualifiant, pourquoi lui accorder alors la possibilité
de se réaffirmer électoralement, et pourquoi user d’une fraude à grande échelle
pour enrayer la menace qu’il fait peser à son niveau critique ?
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