jeudi 6 octobre 2011

Entre nous et ce pouvoir,trop de hagra instauré

L'interdit et le déploiement policier qui ont visé l'activité de commémoration du 5 octobre 88 sont bien la preuve qu'au-delà de la protestation indignée et de la préservation de la mémoire des victimes de la répression, l'action démocratique soutenue et publique reste une hantise pour un pouvoir qui feint dans une pseudo libération du champs audio-visuel  l’ouverture de l’unique chaîne de télévision pour mieux contrôler les espaces publics. Une télévision qui était beaucoup plus libre après le 5 octobre qu'elle ne l'est aujourd'hui malgré les pseudos recommandation données par Bouteflika il y a déjà un an, à la veille du 5 octobre 2010.

La forte présence de policiers qui n'ont pas hésité à emmener de force au commissariat certains des animateurs de la manifestation qui devait se tenir en face le TNA montre qu'il ne s'agissait pas simplement de réprimer une prise de parole, un dépôt de gerbe de fleur. Il s'agissait d'abord et avant tout, d'exprimer le refus de toute initiative qui échapperait au pouvoir. Aux souffrances infligées en 1988, s'ajoutent ainsi chaque année de nouveaux outrages et humiliations contre ceux qui osent encore exprimer l'exigence de changements profonds, qui ont refusé hier le système du parti unique et qui refuse aujourd’hui le système de parti hégémonique. La dissolution du FLN est une condition du changement radical. On voit très bien son rôle ralentisseur aujourd'hui même où la loi électorale est débattue à l'APN comme si le 5 octobre n'avait pas passé par là.

la nausée des provocations répétées de ce pouvoir qui refuse d'élargir la tripartite aux syndicats autonomes, la grève des travailleurs de la zone industrielle de la zone de Rouïba en octobre 88 l’ode de choc qu’il craint se répéter. Il veut rester dans le parti unique et dans le syndicat unique ,il laisse croire que le 5 octobre s'est une longueur d'avance sur les autres peuples arabes qui font leurs révolutions seulement aujourd’hui. Faut t’il lui rappeler « lhad el pouvoir elli mayahchemch » ce que les autres peuples arabes ont vécu eux aussi à l'époque (révolte de la faim en Tunisie et en Egypte déjà) mais aussi ce que nous avons vécu depuis et qui reste à régler (le problème de l'impunité vécu aussi bien par les victimes du terrorisme que par les familles des disparus)

Chadli qui aura instauré le système de l'impunité en Algérie n'étant certainement pas la dernière- les citoyens qui aspirent à édifier une Algérie démocratique et sociale, continueront à traquer, cerner et dénoncer toutes les atteintes aux libertés et aux droits.

Kader Fares Affak (groupe Bezzzef)

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